Christy Moore_Yellow Triangle(renault sandouville et tant d'autres)
il cite la couleur des triangles qui servaient aux nazis dans les camps de concentration a distinguer les déportés.Il s'inspire ensuite du poème du pasteur Niemoller déporté à Dachau:
Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je me suis tu, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
Ma traduction reste incomplète et un peu approximative....(...)
Peu de nouvelles des ouvriers renault sandouville, peu de ceux
d'Amora et de tous les autres travailleurs sacrifiés sur l'autel de la
main invisible du marché, Ô Dieu, ais pitié de nous ! Pour les médias
ils sont déjà sur le pavé, liquidés, c'est sur http://www.lutte-ouvriere-journal.org que j'ai trouvé cette brêve sur une des victoires de ces travailleurs. Une de nos victoires.
7 novembre 2008
Le tribunal de grande instance du Havre a donné raison aux 46 salariés
de Renault Sandouville attaqués par la direction de Renault. Elle les
avait accusés d'avoir attenté à la liberté du travail, en
bloquant l'entrée du site à plusieurs reprises. Il fallait oser le
dire, juste au moment où elle s'apprête à priver de leur travail plus
de mille personnes sur les 3 700 qui travaillent à Sandouville
!
Renault réclamait que les travailleurs bloquant les accès à l'usine
soient désormais soumis chacun à une astreinte de 1 000 euros par heure
d'infraction s'ils refusaient de laisser la voie libre. La
CGT dénonçait une atteinte au droit de grève et de manifestation, la
volonté de la direction de recourir à la police. Jeudi 30 octobre, elle
avait appelé à une manifestation devant le tribunal, qui a
regroupé quelques centaines de personnes.
La direction de Renault n'a visiblement pas supporté les derniers
débrayages et les blocages de l'usine des 13 et 24 octobre ; elle n'a
pas oublié non plus la piteuse visite de Sarkozy, venu à la
rencontre des travailleurs de l'automobile le 6 octobre et qui, devant
une manifestation mouvementée de plus d'un millier de personnes, a dû
se contenter d'une brève rencontre, à huis clos, avec les
dirigeants syndicaux.
À Sandouville, en plus de la suppression prévue d'un millier d'emplois,
le chômage ampute les payes de 400 euros en moyenne par mois. La
direction voudrait que tout se passe sans heurt et dans la
discrétion : c'est raté ! Et la décision du tribunal, qui ne voit dans
ces manifestations « aucun risque de trouble illicite pour l'avenir »
et qui a condamné Renault aux dépens, est une satisfaction
pour ceux qui refusent de s'incliner devant le diktat des actionnaires.
Sylvie MARÉCHAL